Effets des technologies émergentes sur la main-d’œuvre. What’s the future of work?

Les technologies émergentes (robots, IA, apprentissage automatique) peuvent améliorer la rapidité, la qualité et le coût des biens et des services. Cependant, ils libèrent également un nombre croissant de travailleurs dans le monde du chômage, ce qui remet en question le modèle traditionnel de prestations. C'est pourquoi il est essentiel de réfléchir à l'avenir du travail.

Exemples de la façon dont les entreprises remplacent les employés par la technologie

  1. Récemment, Amazon a organisé un « défi de cueillette » pour tester des robots capables de « saisir de manière autonome des articles sur une étagère et de les placer dans un bac ». L’entreprise emploie environ 50 000 personnes dans ses entrepôts. Elle teste également la capacité des robots à sélectionner des articles et à les déplacer dans l’entrepôt. À l’issue de ce test, un robot berlinois a accompli avec succès dix des douze tâches. Actuellement, l’entreprise utilise déjà environ 15 000 robots et prévoit d’agrandir cette équipe artificielle.
  2. Certains restaurants utilisent des tablettes qui permettent aux clients de commander directement sur place. Ainsi, il n’est pas nécessaire de s’adresser à un serveur ou à une serveuse. D’autres permettent de payer directement, par l’intermédiaire de panneaux tels que les écrans de menu. D’autres encore utilisent l’IA pour indiquer aux chefs la quantité d’un ingrédient à ajouter à un plat, ce qui permet de réduire les dépenses alimentaires.

Qu’en est-il des attentes en matière de main-d’œuvre ?

Dans le passé, et avec l’essor des nouvelles technologies qui réduisent l’effort physique et la monotonie, l’avenir du travail semblait prometteur. Pourtant, depuis cette époque jusqu’à aujourd’hui, certains pays augmentent les heures de travail en dépit des progrès technologiques et de la prise de conscience mondiale en matière de santé mentale.

La semaine de travail de 4 jours fait partie de la solution

Lorsque nous parlons de l’avenir du travail, des pays comme l’Allemagne figurent sur la liste des semaines de travail moyennes les plus courtes d’Europe. Selon le Forum économique mondial (WEF), la semaine de travail moyenne en Allemagne est de 34,2 heures.

L’enquête Forsa a révélé que 71 % des personnes travaillant en Allemagne souhaiteraient avoir la possibilité de travailler quatre jours par semaine au lieu de cinq ou six jours.

En outre, plus de 3 300 salariés de 70 entreprises britanniques ont commencé à travailler quatre jours par semaine, sans réduction de salaire. Le projet pilote a débuté cette année (2022) et durera six mois. Les heures de travail et le salaire sont basés sur le modèle 100-80-100 : 100 % de rémunération pour 80 % du temps, tout en maintenant une productivité de 100 %.

Certains groupes promeuvent ce nouvel accord entre les employés et les entreprises, reconnaissant que la nouvelle frontière de la concurrence est la qualité de vie. Des groupes tels que 4dayweek et d’autres ONG mènent des enquêtes qui prouvent que la majorité des employés souhaitent une semaine de travail de quatre jours.

Avant la pandémie, en 2019, un sondage réalisé par YouGov America auprès de 36 000 Américains a révélé que deux tiers d’entre eux préféreraient une semaine de travail de quatre jours, quel que soit le nombre d’heures nécessaires par jour pour atteindre 100 % de la productivité d’un temps plein.

Avantages de la semaine de travail de 4 jours

De nombreuses entreprises sont encore en train d’expérimenter la semaine de travail de quatre jours et de rendre compte de ses avantages, qui sont jusqu’à présent nombreux.

  • Améliore la santé mentale et évite l’épuisement professionnel

Grâce à un programme de semaine de travail de 4 jours bien conçu, les entreprises peuvent améliorer la santé mentale de leurs employés et éviter l’épuisement professionnel et les départs massifs.

L’épuisement professionnel se traduit par le fait que les employés se sentent surchargés, moins productifs et désireux de quitter leur emploi actuel. Il est si répandu que l’OMSa récemment mis à jour sa définition du burn-out, qui devient un « syndrome conceptualisé comme résultant d’un stress professionnel chronique qui n’a pas été géré avec succès ».

S’il n’est pas pris en compte, l’épuisement professionnel peut avoir des conséquences négatives sur la vie personnelle des employés et sur le lieu de travail.

Il est possible de gérer l’épuisement professionnel en faisant preuve de leadership et en permettant aux employés d’aider à définir la portée de leur rôle.

De nombreuses études montrent que la réduction de la semaine de travail peut avoir un impact positif sur l’épuisement professionnel des employés.

  • Augmente la productivité.

De nombreuses études confirment que la semaine de travail de quatre jours augmente la productivité et représente l’avenir du travail. À cet égard, Microsoft Japon a expérimenté la semaine de travail de quatre jours et a constaté une augmentation de 40 % de la productivité.

C’est un fait que pour accomplir la même quantité de travail en moins de temps, il faut de la planification, du dévouement et de la discipline.

La bonne nouvelle, c’est qu’une semaine de travail plus courte peut motiver les travailleurs à mieux gérer leur temps.

  • Augmente le temps passé en famille et la qualité de vie

En réduisant les heures de travail pendant la semaine, les employés pourront consacrer plus de temps à leurs responsabilités et à d’autres activités à leur domicile. Par conséquent, ils se sentiront satisfaits de leur performance globale dans la vie, ce qui réduira l’épuisement professionnel et les départs massifs.

Même si l’idée peut paraître séduisante, travailler moins d’heures par semaine est en corrélation avec la productivité et la rétention des talents.

Et si l’automatisation réduit le nombre d’emplois humains à l’avenir, il faut trouver un moyen d’offrir plus d’avantages.

Expert en relocalisation

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Michael Deane

Aider les entreprises à relocaliser leurs employés et leurs recrues en toute transparence, que ce soit au niveau national, transfrontalier ou mondial.

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